Et si on était un peu plus positif…

Crédit photo : Adrenaline360.ca - Maxime Riendeau
Crédit photo : Adrenaline360.ca – Maxime Riendeau

 

Près de 24 heures plus tard du dernier gala de boxe de EOTTM, la poussière commence à retomber sur le plancher à la suite de ces incidents disgracieux provoqués par une poignée de gens fort probablement éméchés et frustrés de la tournure des événements.

De nombreux médias ont fait tourner en boucle ces images qui continueront à faire de Montréal une risée à l’extérieur du Québec.
Depuis quelques mois, on a eu l’histoire du sapin de Noel, l’entretien de nos rues qui provoquent des tamponnages sur Beaver hall et maintenant des casseurs dans le cadre d’un gala de boxe. Mais au-delà de ces faits désolants, que pouvons-nous retenir de ce dernier événement au Centre Bell ?
On dirait que nous les Québécois ont aime cela s’autoflageller, de relater le mauvais côté des choses plutôt que de souligner les éléments positifs d’un événement semblable.

On peut bien pointer du doigt les partisans de Butler, mais comme dans n’importe quelle manifestation, il y aura toujours une poignée d’imbéciles pour faire basculer une situation. Pourquoi ne pas relater la joie et le bonheur observés chez les spectateurs lors de l’entrée de Butler avec tous ces drapeaux québécois qui avaient été remis aux spectateurs ? Comme plusieurs, j’étais fier d’être présent à ce gala, de ressentir cette fébrilité dans ce qui s’annonçait comme un spectacle mémorable. Malheureusement, on se rappellera surtout de la fin.

Aussi, on pourra toujours critiquer aussi le choix de l’adversaire, mais comme le mentionnait Camille Estephan après le combat, est-ce qu’on veut voir nos boxeurs affronter des Hongrois, 356e au monde, ou de les confronter à des défis qui les feront grandir.

Butler a été encensé dès le début de sa carrière en étant présenté comme le « Sidney Crosby de la boxe » par Estephan, aujourd’hui plusieurs l’ont critiqué, avec raison, pour son attitude à la fin du combat, mais rappelons-nous le début de notre vingtaine. Le jeune est grandement déçu, il va grandir de cette expérience, et saura probablement revenir plus fort. Je n’excuse pas son attitude, mais c’est en surmontant des obstacles qu’on devient plus fort, plus grand.

Au lieu de relater les aspects négatifs de cette soirée, il est tout aussi important de faire la part des choses et de souligner le fait que de nombreux spectateurs ont pu assister à un événement sportif fort captivant.
Le promoteur Camille Estephan et toute son équipe de Eye of the tiger Management, ont su créer un happening en innovant hier soir, par l’intégration d’un chanteur et d’un groupe de percussion qui ont su divertir la foule. Sans compter la participation des gens dans des concours qui leur permettaient de démontrer leurs habiletés. On pouvait pratiquement comparer cette innovation à un genre de « tailgate » intérieur entre chaque combat.

La promotion d’un duel Ontario-Québec aurait pu provoquer un cocktail explosif, mais malgré une tension palpable, les relations que j’ai pu observer dans les gradins étaient respectueuses.

Qu’un promoteur puisse réussir à mettre sur pied une carte de boxe fort intéressante, avec des combats pour la plupart équilibrés relèvent d’un exploit et ce, en s’assurant d’un déroulement réglé au quart de tour. Il n’est pas évident, lorsqu’on présente un total de huit combats comportant des combats variant de six à douze rounds qu’on puisse s’assurer d’un horaire acceptable qui ne s’éternisera pas au petit matin.

Encore une fois, l’équipe de Eye of the tiger Management aura réussi son pari et placer la barre haute pour les autres galas à venir au Québec.

Bravo à vous EOTTM et continuez à nous captiver !

Un texte de Michel La Rue

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