Pascal-Bolonti : une fin en queue de poisson

Crédit photo : Michel La Rue
Crédit photo : Michel La Rue


Un texte de Vincent Tremblay

Montréal, 6 décembre – C’est avec le chandail numéro quatre de M. Jean Béliveau que Jean Pascal a fait son entrée, samedi soir, sur le ring du Centre Bell. Au terme d’un combat controversé, le duel a été déclaré sans décision.

Scénario plus qu’improbable, au deuxième round alors que l’arbitre s’afférait a séparer les deux boxeurs, Jean Pascal a dirigé un coup accidentel à l’intention de Bolonti. L’Argentin est alors tombé au plancher.

Pour se relever, il aura eu besoin d’un respirateur artificiel et de l’aide d’une dizaine de personnes. En conférence d’après-combat, le responsable de la Régie des Alcools, des Courses et des Jeux (RACJ), Michel Hamelin a éclairci la situation. «C’est arrivé dans le feu de l’action. Les deux boxeurs ont lancé des coups après l’intervention de l’arbitre. On n’a pris aucune chance et Bolonti est maintenant à l’hôpital», de dire Hamelin.

La réaction de la foule n’a pas tardé à se faire entendre. Quelques secondes après avoir vu Bolonti s’écrouler au sol, l’ensemble du Centre Bell a crié à la comédie.

Pour sa part, Jean Pascal avait peine à croire à ce qu’il venait de voir. «Ça s’est passé tellement vite. Je n’ai pas entendu break et j’ai vu une ouverture. C’est dommage, car je voulais donner un bon spectacle», a dit Pascal. «On est des boxeurs, pas des joueurs de soccer».

«C’est dégoutant», s’est contenté de dire Roy Jones jr.

 

Hyppolite dominant 

La demi-finale de la soirée opposait Schiller Hyppolite à Norbert Nemesapati pour le titre vacant WBC International Argent des poids super-moyens. Celui qu’on surnomme Batman a envoyé son adversaire au tapis au troisième round.

Nemesapati a retrouvé ses esprits, Hyppolite a tenté de finir le travail, mais le Polonais a tenu le coup.

La domination de Hyppolite se poursuit jusqu’au onzième et avant-dernier round, lorsqu’il termine finalement le travail. Sous une pluie de coups, l’arbitre Alain Villeneuve se voit dans l’obligation d’arrêter le combat.

 

Rentrée réussie pour Théroux au Centre Bell 

Le Sorelois David Théroux a réussi sa rentrée au Centre Bell, samedi en sous-carte du combat entre Jean Pascal et Roberto Bolonti. Il n’a pas semblé impressionné par la foule du Centre Bell.

«Je ne suis pas un gars stressé de nature, mais c’est quelque chose de boxer ici (Centre Bell). C’était vraiment le fun. J’espère être encore ici dans dix ans», a affirmé Théroux.

Le nouveau membre de la firme Interbox a envoyé Maurycy Gojko au plancher à deux reprises au deuxième round. Théroux a continué son travail de destruction pour finalement l’emporter par décision unanime (60-52 x3).

«Je savais que c’était un client pas facile malgré sa fiche négative. Je crois que de l’avoir envoyé au tapis deux fois, ça m’a plus désavantagé qu’autre chose», a-t-il ajouté.

Rappelons qu’en 2013, Gojko avait obtenu un nul contre Michaël Gadbois.

 

Dans les autres combats

Le protégé de Jean Pascal Promotion, Joel Diaz Jr a quant à lui remporter son combat l’opposant à Pedro Naverrate par knock-out au quatrième round. Diaz Jr a atteint le mexicain avec une gauche au corps, qui a mis un terme au duel.

Après le combat sans décision contre Bolonti, Jean Pascal s’est dit satisfait de la performance de son poulin. «C’est un jeune prodige et d’ici un an vous allez voir il sera champion du monde», a commenté Pascal.

Dans le deuxième combat de la soirée, Yves Ulysse fils a martyrisé le Polonais Lukasz Janik pendant les huit rounds qu’a duré le combat. Le Montréalais l’a finalement emporté par décision unanime (80-72, 80-72 et 80-72).

En lever de rideau, Bogdan Dinu (12-0, 8 K-O) s’est rapidement débarrassé de Mickael Vieira (14-5-1, 7 K-O) dès le premier round pour ajouter une douzième victoire à sa fiche.  Vieira a semblé se blesser à un coude.

Finalement, notons les victoires de Joël Diaz et Steven Butler par arrêt de l’arbitre.

Les photos du gala sont disponibles ici. 

 

 

 

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